Pour ne plus avoir peur du Cancer…
Dans un livre à paraître le 19 09 2018, le Pr KHAYAT met en évidence l’action délétère du stress dans la lutte contre le cancer.
Il y relate, entre autres exemples, la progression fulgurante du cancer d’une patiente de 29 ans, en rémission depuis 6 ans, après que son mari l’ait quittée.
Ainsi que de nombreuses études évoquent le stress comme responsable des maladies cardio-vasculaires, on estime que 33% des infarctus ont le stress comme facteur de risque principal… (1)
Au regard de ces affirmations, on peine à comprendre les moyens utilisés par les pouvoirs publics, les associations de consommateurs ou de préservation de l’environnement pour informer les populations des dangers de la vie courante.
Ainsi, nombre d’émissions de télé, communications de l’Association Générations Futures (entre autres) nous ressassent tous les jours que ce que nous mangeons contient des résidus de « pesticides » au point de nous convaincre que manger va nous rendre malades. Ce mode de communication repose sur le principe du marketing de la peur : Lorsque nous ressentons des émotions négatives comme la peur ou la tristesse, nous aurions inconsciemment tendance à nous attacher aux produits commerciaux ou aux marques à portée de vue ou de main (2). Ainsi, lorsqu’on vous affirme que ce que nous mangeons est pollué, on considère celui qui l’affirme comme un ami et ce qu’il dit comme une vérité !
La faculté de raisonnement du citoyen est totalement escamotée et le rend dépendant d’une idéologie qui devient une pensée unique, puis une vérité incontestable.
On peut prendre pour exemples la mise en accusation permanente de l’agriculture conventionnelle affublée de tous les maux et la publicité faite à la Bio, qui prétend que les produits issus de ce mode de culture sont non seulement sains, mais meilleurs que ceux non issus de ce mode de production. Il suffit pourtant de constater que dans le cahier des charges Bio, il n’est pas prévu de dégustation aveugle par un panel de consommateurs, pour agréer le produit comme gustativement supérieur comme dans les labels rouges par exemple.
De même, la Bio n’est pas une panacée pour garantir la qualité sanitaire de ces produits, les intoxications provoquées par des produits en provenant en témoignent (3) : En 2006, des épinards produits sur une ferme bio furent à l’origine de 3 décès et 23 cas d’insuffisance rénale (dus à une contamination bactérienne) ; en 2009, des produis bio à base d’arachide furent à l’origine de 690 maladies et de 9 décès ; en 2010, 2500 tonnes de maïs bio se révélèrent contaminées à la dioxine. De même en 2011, des graines germées en provenance d’une ferme bio allemande ont entraîné la mort d’une trentaine de personne par Escherichia coli entérohémorragique (4).
Et pourtant, la communication relayée et ressassée par la majorité des grands médias ne cesse de répéter que l’agriculture conventionnelle est responsable de la « malbouffe » de la pollution des sols, de l’air et de l’eau et que, sous-entendu, elle prépare notre mort prématurée. Cependant, le citoyen curieux et objectif ne peut s’empêcher de constater que l’espérance de vie dans nos pays est de plus de 80 ans, contre environ 50 ans dans les pays africains où l’agriculture est restée au niveau de ce qu’était la nôtre au 19ème siècle et dont le rêve de ces populations est de rejoindre notre mode de vie.
Entre 1980 et 2012, le nombre de nouveaux cas de cancers a fortement augmenté, phénomène qui s’explique principalement par l’accroissement et le vieillissement de la population (5). Cette augmentation résulte également de l’amélioration et de la précocité des diagnostics. Au-delà de la connaissance des principales causes statistiquement évoquées, jamais la communication médiatique ne met l’accent sur le lien entre le stress et le cancer. Au lieu de dire : « le tabac tue », pourquoi ne pas proposer : « je ne fume pas, je respire bien et je m’exonère des taxes sur les cigarettes »… valoriser au lieu de stresser !
Le stress fait également des ravages chez les agriculteurs. Même s’ils sont moins touchés par le cancer que la moyenne des citoyens (rapport AGRICAN de la MSA) les contraintes économiques, administratives et les accusations iniques dont ils font l’objet de la part des associations environnementales les conduisent à des situations dépressives qui font d’eux la profession qui comporte le plus fort pourcentage de suicides.
Et pourtant, quand on regarde objectivement le paysage rural, on ne peut nier le rôle prépondérant des agriculteurs dans l’entretien des espaces qui sans eux se refermeraient par l’envahissement des ronces, des taillis et de la forêt.
Alors, il est urgent d’arrêter ce matraquage par la peur, qui aggrave plus qu’il ne résout les problèmes qu’il prétend combattre.
Et on ne doit pas oublier que sans les paysans, la vie serait impossible, car pour vivre, il faut manger !
Armand-PAQUEREAU
15 09 2018
- https://www.e-sante.fr/stress-attention-problemes-cardiaques/actualite/1400
- http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/quand-la-peur-dans-les-medias-sert-les-interets-des-grandes-marques/
- http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1736
- http://www.slate.fr/story/39309/bacterie-tueuse-nichee-graines-germees-allemandes
- https://www.e-sante.fr/evolution-cancers-en-france-sur-30-ans/breve/373
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