papyrural, Le blog d'Armand PAQUEREAU

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L'homme, ce grand (dé) régulateur

La vie en société, pour être possible et respecter l’article 4 de la déclaration des droits de l’homme, nécessite des règles édictées par d’innombrables lois et décrets.

Les Français sont très prolixes en la matière, mais nombre de ces réglementations sont appliquées sans étude prospective des effets possibles, ni des éventuelles interférences d’incompatibilité des lois entre elles.

Ainsi en est-il des lois protégeant des espèces soi-disant en danger.

Premier exemple : les cormorans. Depuis l’arrêté ministériel du 29/10/2009 les incluant dans la liste des oiseaux protégés, ils se sont si rapidement multipliés qu’il a fallu prendre des mesures de régulation et de prélèvement pour limiter leur prédation qui devenait catastrophique.

Deuxième exemple : les vautours. Dans les Pyrénées ils se sont multipliés de manière exponentielle, profitant des charniers d’animaux d’élevage morts déversés en pleine nature. La directive CE 322/2003 a brusquement privé ces oiseaux de leur source d’alimentation, de sorte que par nécessité de survie, ils se sont attaqués à des animaux vivants. Malgré les dénégations des associations de protection animale, de nombreuses vidéos témoignent de cette triste réalité.

Troisième exemple : les buses. Les habitants de nos campagnes ont constaté la raréfaction drastique des perdreaux et lièvres. Certains l’attribuent aux chasseurs. Certes ils y participent, mais il est curieux de constater qu’ils chassent aussi les lapins, et que ceux-ci prolifèrent  au point d’être classés comme nuisibles. Or les buses ne s’attaquent pas aux lapins qui sont plutôt nocturnes et se cachent dans des terriers. Pas plus qu’elles ne s’attaquent aux corbeaux qui, en surpopulation manifeste, sont un fléau pour les cultures. Par contre, les perdreaux et les levreaux qui évoluent en terrain découvert sont des proies faciles et appréciées.

Quatrième exemple : le blaireau. Espèce protégée dans 10 pays de la CEE, il est considéré comme gibier en France. Sa multiplication et l’extension géographique des zones de présence posent un problème car il est considéré comme vecteur principal de la tuberculose bovine. Il fait l’objet de controverses entre les associations de protection animale qui veulent empêcher sa régulation et  les éleveurs qui, pour un bovin contaminé, se voient obligés de faire abattre tout un troupeau.

Cinquième exemple : le loup. Sa fulgurante multiplication ainsi que sa colonisation géographique posent déjà d’énormes problèmes économiques et il sera intéressant de voir comment la réglementation actuelle s’accommodera de sa future présence aux abords des grandes villes.

Ainsi, toute réglementation ne doit pas être édictée par la seule volonté de groupes de citoyens désireux de voir aboutir un intérêt particulier ou une cause idéologique mais qui ne sont pas impactés directement par les conséquences de leurs revendications.



06/11/2020
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