Immigration : Une symbiose délétère
C’est un sujet qui fait toutes les unes de l’actualité et exacerbe les prises de position. Le principe de la liberté de circuler est inscrit dans le droit international, mais est limité par le droit des états.
Si l’article 14 de la déclaration des droits de l’homme laisse une latitude très large par l’interprétation du mot « persécution », il n’en reste pas moins que la migration mérite d’être étudiée de manière dépassionnée.
Le principe de la liberté de circuler existe depuis la nuit des temps et n’a pas eu besoin de textes légaux pour être appliqué. Tout animal peut se déplacer selon son gré ou ses besoins dans l’élément qui lui est assigné par son espèce. Mais cette liberté est limitée par la concurrence qui s’exerce entre lui et ses congénères, voire avec les autres espèces ou avec la nature elle-même. Les troupeaux de gnous africains sont obligés de se déplacer au gré de la raréfaction de la végétation qui les nourrit. Les hardes de lions sont obligées de suivre ces déplacements pour continuer à se nourrir. Mais si plusieurs familles de lions se rencontrent, la concurrence s’exacerbe et les plus forts repoussent les plus faibles. Cette réaction n’est que l’instinct inné qui leur inculque que la ressource ne sera pas suffisante et que la famine exterminera les plus faibles. Et plutôt que de ne garder que les plus forts des deux clans, la solidarité familiale du clan leur intime de défendre leur territoire de chasse avant cette extrémité.
Cette notion est rejetée par la morale humaine, car la solidarité humanitaire est censée réguler cette concurrence. Ceci est illustré par la migration des années 40. Lors de la débâcle, les réfugiés se sont retrouvés plus au sud dans des familles, les plus chanceux dans des fermes. Ils se sont immédiatement intégrés à leurs hôtes en participant aux travaux et en partageant les maigres ressources. Ces rencontres ont généré des rapports humains qui n’ont cessé, pour la plupart qu’à la mort des protagonistes.
Le même sentiment exprimé plus haut pour les lions motive nombre de compatriotes à s’opposer, plus en aparté qu’en public, aux vagues d’immigration qui déferlent sur l’Europe. Force est de constater que l’observation des conséquences ne peut pas leur donner tort. Il existe un réflexe atavique de ces populations déracinées à se regrouper. Les « ghettos » des « cités sensibles » ne sont pas le fait de la volonté des citoyens autochtones ou des gouvernements, mais le besoin des arrivants de se retrouver et de se conforter mutuellement dans leur nouvel univers. Mais contrairement aux réfugiés de 1940, ces nouveaux arrivants recréent dans leurs nouveaux quartiers les usages et coutumes de leur pays d’origine, et souvent les autochtones sont refoulés s’ils n’acceptent pas de se plier à ces usages et coutumes. En quelque sorte, ils doivent émigrer dans leur propre pays. Et de plus, s’ils veulent résister, ils sont taxés de xénophobie, voire poursuivis devant les tribunaux s’ils prennent position ouvertement. Cet état de fait est d’autant plus négatif que la sécurité dans ces zones n’est plus assurée. Comment voulez-vous exiger du citoyen moyen, dont la voiture vient d’être incendiée qu’il doit accepter, après avoir payé ses impôts, que ceux-ci servent d’allocation à l’incendiaire au nom de la morale humanitaire, sans que l’Etat ne mette fin à ce type d’acte criminel ?
Comme il est évident que les pays d’accueil ne pourront recevoir toute la misère du monde sans voir cette misère s’installer progressivement chez eux, il conviendrait d’envisager de trouver les moyens d’endiguer ces vagues migratoires. La meilleure de solutions réside dans la lutte contre la misère dans les pays de départ. Celle-ci réside essentiellement dans les moyens de leur développement économique, et parallèlement de tenter de limiter les conflits armés qui sont souvent les générateurs du sous- développement économique et de l’émigration.
Confucius disait : « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson ». Parmi les nombreuses aides qui sont destinées aux pays en difficulté, quelle partie parvient finalement aux personnes les plus nécessiteuses ? L’envoi du blé au prix mondial en Afrique a ruiné les agriculteurs de ce continent par une concurrence déloyale induite par la différence des coûts de production et de rendements. Ne serait-il pas plus efficient d’aider ces pays par l’apport de moyens et de techniques de production qui leur apporteraient l’emploi et une autonomie qui leur éviteraient la nécessité d’émigrer. L’envoi d’aide alimentaire n’est pas suffisamment orienté et contrôlé pour assurer une juste répartition envers les plus nécessiteux. Quant à l’envoi de fonds sous forme de cash, cela aboutit souvent à l’achat d’armes qui viennent générer des conflits qui engendrent la migration. Si on envoie des tracteurs, des charrues, des pompes pour irriguer, il y a peu de chances pour qu’ils soient confisqués et utilisés par les potentats locaux.
« Elles font ainsi "le jeu des passeurs, en réduisant le coût du passage" » : La position évoquée par le Président Macron sur les ONG, qui avec leurs bateaux recueillent et acheminent les migrants en Europe, n’est probablement qu’une partie de la vérité. Les passeurs ne semblent pas avoir les moyens de financer des bateaux suffisamment sûrs pour assurer seuls le transfert, il semble donc exister une complémentarité entre les passeurs et les ONG. Les ONG ne peuvent légalement récupérer les migrants dans les eaux territoriales de départ, et les passeurs ne peuvent proposer la traversée complète. Sans cette complémentarité l’aventure ne serait pas envisageable.
Peut-on s’interroger sur la raison d’être des passeurs et des ONG ? Pour les passeurs, elle est éminemment lucrative. Sans les passeurs, les ONG n’auraient plus de raison d’exister. Ainsi les intérêts des deux parties semblent concomitants et complémentaires.
De cette symbiose perdure l’immigration, qui ne génère que du déracinement et de l’affrontement par
manque d’intégration et d’assimilation.
23 06 2018
https://www.minurne.org/billets/16331
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Mise à jour 18 03 2021
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