Elisa PILARSKI, il reste un point d’ombre.
Le décès de cette jeune femme, enceinte de six mois, a été attribué à de multiples morsures qui ont entraîné une hémorragie mortelle.
"L’autopsie avait indiqué qu’Elisa était décédée d’un choc hémorragique causé par des morsures de chien, voire plus probablement de plusieurs chiens, en raison de la répartition des blessures sur le corps d’Elisa, des différences de morphologie entre les blessures."
Ceci avait conduit la justice à vérifier l’ADN de tous les chiens de la meute de chasse à courre qui se trouvait à proximité lors du terrible accident. Le coût et l’ampleur d’une telle recherche d’ADN explique le temps mis par la justice pour instruire le dossier.
La conclusion vient de tomber : « Samedi le rapport d’expertise réalisé par deux vétérinaires et dévoilé par nos confrères du Courrier picard concluait que « le chien Curtis était l’unique auteur des morsures ayant causé le décès. »
Les chiens de la meute ayant été disculpés par leur ADN on peut, au vu de ces constatations précédentes, s’interroger : si les blessures présentaient des différences de morphologie, c’est donc qu’elles ont été infligées par plusieurs animaux. Comment donc conclure que le chien Curtis est le seul responsable. Les morsures de morphologie différente ont dû laisser, elles aussi, des traces d’ADN.
Bizarrement, cette piste évidente semble s’être volatilisée ?
Dès 2017, à Hamel distant d’une vingtaine de kilomètres d’Amiens, la présence d’un loup a été constatée : « Au vu des indices recueillis, "l'Office national de la chasse et de la faune sauvage a pu authentifier l'une de ces observations comme s'agissant d'un loup gris" »
Au printemps 2020, le courrier Picard publie : « Trois nouvelles attaques de brebis survenues le week-end dernier viennent confirmer la présence d’un loup, dans les environs de la forêt d’Eu, à la frontière avec la Somme. Une quinzaine d’attaques lui sont attribuées depuis avril. »
Cette présence du loup relativement plus au nord et au nord-ouest de la forêt de Retz laissent présager, du fait de sa très grande mobilité et de sa progression géographique en provenance du sud-est qu’il ait pu être présent dans cette zone géographique en novembre 2019.
Cette hypothèse devient intéressante : étant donné la différence de morphologie des morsures constatées sur le corps de la victime, étant donné les blessures présentes sur le chien Curtis, peut-on imaginer que Curtis et sa maîtresse aient rencontré un ou plusieurs loups. Même si le loup fuit l’homme, l’agressivité du chien peut laisser supposer qu’il ait attaqué les loups rencontrés. S’ensuit une bagarre, qu’Elisa tente de séparer. Dans la confusion, la malheureuse se trouve déchiquetée par les loups, qui on le sait, s’acharnent sur toute proie en mouvement.
Cette hypothèse pourrait expliquer le mutisme sur l’ADN des autres morsures constatées sur le corps de la victime. Si ces ADN sont ceux d’autres chiens non identifiés, pourquoi le taire ?
Ce qui est certain, c’est que les morsures de morphologies différentes ne peuvent laisser conclure que Curtis est le seul responsable de la mort de sa maitresse.
- https://www.chassepassion.net/actualite-de-la-chasse/chasse-en-france/carte-loup-france-progression-de-2013-2018/
Mise à jour 04 03 2021
Les accusations qui entrainent la mise en examen de Christophe ELLUL confirment la confusion qui règne dans ce dossier : « Christophe Ellul a été mis en examen «pour avoir par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité (...) involontairement causé la mort» de sa compagne, «résultant de l'agression commise par plusieurs chiens dont il était propriétaire ou gardien», selon un communiqué du parquet. Il s'agit de la première mise en examen dans ce dossier. »
Mais selon le rapport des experts : « Le rapport de deux vétérinaires, experts près les cours d’appel de Reims et Toulouse, rendu en fin d’année 2020 accable le chien. «Le chien Curtis est l’unique auteur des morsures ayant causé le décès »
Entre l’autopsie qui révélait des différences morphologiques entre les blessures de la victime, des experts qui affirment que le chien Curtis est l’unique auteur des morsures ayant causé le décès et l’accusation qui retient l’agression de plusieurs chiens alors qu'il semble qu'Elisa Pilarski se promenait avec le seul Curtis, il y a de quoi se demander où se situe la vérité !
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