papyrural, Le blog d'Armand PAQUEREAU

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De l’utopie écologiste à l’écoterrorisme

De l’utopie écologiste à l’écoterrorisme

 

A l’heure où la COP27 veut nous faire croire qu’elle va trouver les moyens de réguler le climat, ces quelques trente à quarante mille participants annoncés, en provenance de 196 pays, ne vont pas se rendre à Charm-El-Cheikh à vélo !

L’obsession de lutter contre les émissions de CO² ne sera pas mise en pratique par tous ces pseudo- combattants pour le climat qui prendront l’avion sans état d’âme pour venir ensuite nous seriner que nous devons restreindre nos déplacements, notre chauffage, notre consommation alimentaire pour sauver la planète.

 

Poser objectivement le problème

 

La doxa que l’on veut nous imposer serait que le réchauffement climatique ne serait que le résultat des activités anthropiques générant un phénomène d’effet de serre produit par une augmentation de la concentration de CO² dans l’atmosphère. Il est certain que l’effet de serre est très majoritairement dû à la vapeur d’eau. Pas besoin d’être membre du GIEC pour constater que les gelées de printemps surviennent par temps clair et sont évitées par temps couvert, alors que la présence de CO² est constante. C’est donc la vapeur d’eau qui empêche la déperdition de chaleur émise par la terre, par effet de serre et non le CO².

Ainsi lutter contre le CO² semble utopique pour limiter l’effet de serre alors que le réchauffement des températures augmente l’évaporation des océans, donc la quantité de nuages, donc l’effet de serre. Il faut aussi noter que des périodes de réchauffement beaucoup plus intenses ont sévi par le passé, à des époques où la population mondiale n’était pas excessive et les consommations d’énergie fossiles étaient inexistantes.

 

Reposons calmement les bases.

évolution population et engrais Azotes

 

La demande nutritionnelle en progression a été satisfaite par l’utilisation des engrais azotés, issus de la chimie, accompagnés de la mécanisation permise par l’utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui ont augmenté les rendements et largement diminué la famine. La démographie a pu croître démesurément, l’espèce humaine se libérant ainsi de la régulation naturelle et automatique des espèces : la sécheresse diminue la pousse de l’herbe qui diminue la prolificité des ruminants dont la rareté diminue la prolificité des félins prédateurs. La réaction en chaîne est très rapide, automatique et inéluctable.

L’utilisation des ressources fossiles, qui ont mis des milliers d’années à se créer a permis à la population de la planète de passer de 2,5milliards en 1950 à environ 7,94 milliards en 2022, soit une multiplication par trois en 72 ans !

Ces ressources fossiles ont non seulement permis cet accroissement exponentiel de la population, mais aussi le confort de vie d’une majorité d’habitants, avec certains gaspillages assez incongrus : installer des escalators électriques pour éviter à des citoyens de se fatiguer pour qu’ils aillent courir sur des tapis électriques dans des salles de sport.

Le véritable problème n’est donc pas le CO² émis par la combustion de énergies fossiles, ce CO² étant soit dit en passant la base indispensable de notre nourriture (hydrates de carbone issus de la photosynthèse de plantes et du travail des agriculteurs), mais les conséquences de la raréfaction de ces énergies fossiles, voire de leur épuisement.

 

 Le choix de solutions complexes

 

Choisir de taxer le CO² émis depuis la combustion des énergies fossiles pourrait sembler judicieux s’il avait pour conséquence de limiter équitablement l’usage de ces énergies, mais le calcul de la taxe est déjà très complexe et fait supporter à certains des charges qui ne leur sont pas totalement imputables et dont ils ne peuvent pas répercuter le poids dans les prix des produits et des services qu’ils fournissent à leurs clients.

Mais si on fait payer une taxe carbone à ceux qui émettent du CO², alors pour être équitable il faut rémunérer les agriculteurs qui captent le CO² pour le transformer en oxygène et en nourriture. Pour mémoire, un hectare de maïs en culture sèche capte annuellement près de 17 tonnes de CO² de plus qu’un hectare de forêt :

Maïs  forêt et CO²

 

Mais les écologistes refusent obstinément cette évidence, et persistent à accuser les agriculteurs d’être des pollueurs !

 

De l’en-même-temps contradictoire

 

Les donneurs de leçons ne manquent pas : au nom du principe de précaution suite à la catastrophe de Fukushima, les écologistes ont obtenu la fermeture de la majorité des centrales nucléaires en Allemagne pour se trouver tout à coup privés d’électricité par la pénurie de gaz russe, avec pour corollaire l’obligation de compenser avec des centrales à charbon, solution la plus polluante.

De même en France, on a délaissé l’entretien de nos centrales nucléaires dont la moitié sont à l’arrêt, pour construire des énergies renouvelables intermittentes incapables de fournir assez d’électricité pour les besoins courants. Mais malgré une fourniture déficitaire, on veut imposer un parc automobile tout électrique dans des délais beaucoup trop courts pour permettre la construction des EPR promis par le Président Macron.

On peut aussi s’interroger sur le projet Farm to Fork de la commission européenne qui entend imposer aux agriculteurs des restrictions de production par la volonté d’imposer une progression de l’agriculture Bio malgré le fiasco de celle-ci au Sri Lanka. On peut aussi s’inquiéter de la volonté d’imposer des SIE (Surfaces d’Intérêt Ecologique) improductives alors que des pénuries alimentaires deviennent de plus en plus nombreuses.

 

Pour être accepté par les populations, l’effort pour des économies énergétiques
doit être supportable et surtout équitable.

 

Ainsi, l’interdiction des véhicules sous prétexte de leur taux de pollution est parfaitement injuste et intolérable : le vieux véhicule qui sert à l’ouvrier pour faire les quelques kilomètres pour aller travailler chaque jour ne pollue pas plus que le SUV 4x4 qui va chaque week-end parcourir des milliers de kilomètres pour aller à la neige ou à la plage.

Il en est de même pour les retraités propriétaires bailleurs qu’on oblige à amputer leur maigre retraite pour financer des travaux d’isolation conséquents afin alléger la facture de chauffage de leurs locataires.

 

L’idéal n’est pas synonyme de possible

 

Il faudra bien réduire notre consommation énergétique, afin de ne pas vivre brutalement ce que vivent les Ukrainiens. Dans les conditions actuelles de fourniture d’énergie électrique, le remplacement des voitures thermiques par des modèles électriques, auxquels s’ajoutent les vélos et autres trottinettes provoquerait un black-out général qui paralyserait toute l’économie. Car notre dépendance aux énergies fossiles nous masque que l’électricité nucléaire est aussi d’origine fossile et les gisements d’uranium ne seront pas éternels. Et que tout acte de notre vie est assujetti à l’électricité : eau potable, assainissement, confort ménager, dématérialisation administrative, caisse enregistreuse du super marché… jusqu’au rasoir ou la bosse à dents ! Les fournisseurs d’énergie électrique ont un moyen simple, mais peut-être pas suffisant, de limiter le black-out : limiter à distance la puissance disponible du compteur Linky. Il faudra sans doute définir des priorités afin de rendre supportables les restrictions de consommation énergétique et d’éviter la révolte dans un chaos général.

 

Des actes d’opposition, de désobéissance civile et d’écoterrorisme.

 

Tout le monde s’accorde à chercher des solutions pour éviter ce grand désordre qui nous amènerait à ce que vivent brutalement les Ukrainiens. Mais dès qu’un projet éolien ou photovoltaïque voit le jour, il se constitue aussitôt une association pour s’opposer à sa réalisation. On veut bien des énergies renouvelables, mais loin de chez soi. De manifestations en recours juridiques qui viennent parfois invalider à postériori des projets conçus légalement (Caussade), les opposants vont jusqu’à des actes de sabotages parfaitement illégaux sous les yeux des pouvoirs de police (Ste Soline ou Mauzé sur le Mignon).

Laissera-t-on longtemps quelques individus saccager illégalement les biens publics et privés pour leur seul plaisir de notoriété médiatique ? Quelles mesures concrètes, efficientes, et possiblement applicables proposent-ils, sinon une opposition systématique et stérile ?

Il ne s’agit pas de dénoncer un réchauffement climatique sur lequel la responsabilité anthropique est aussi incertaine que minime, mais de prendre conscience que la pérennité de notre alimentation passe par une gestion intelligente des ressources en eau, en stockant les excès hivernaux pour alimenter les cultures en période de sécheresse, et que l’abondance de notre alimentation est aussi tributaire des énergies fossiles, bien que l’agriculture peut les remplacer par des bio-carburants pour ses besoins de production, mais dont les surfaces diminueront celles destinées à l’alimentation.

 

Car si des priorités viennent à devoir être définies en matière de consommation énergétique, la production alimentaire sera incontestablement prioritaire et on peut faire confiance aux agriculteurs pour nous nourrir, eux qui ont en une soixantaine d’années permis de diminuer des 2/3 la part alimentaire dans le budget des ménages, à condition toutefois que des réglementations aveugles et restrictives ne viennent pas contraindre leurs capacités de production et d’innovation.

09 10 2022

 



09/11/2022
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